contagieux, euse
adj. (kon-ta-ji-eû, eû-z')
- 1Au sens passif, transmissible par contact ou par une communication qui ressemble au contact. Des vices contagieux. Une erreur contagieuse. Le rire est contagieux.
Le voisinage de l'imagination est extrêmement contagieux en la partie intellectuelle
. [Guez de Balzac, Correspondance]C'est par vous seul, infortuné Narcisse, Que cette terre, inaccessible au vice, Connut enfin le mal contagieux
. [Malfil. Narcisse, ch. I]Terme de médecine. Transmissible d'un corps malade à un corps bien portant par l'intermédiaire d'un virus.
Je voudrais qu'on cherchât des préservatifs contre les maladies contagieuses de nos bestiaux, dans le temps qu'ils sont en bonne santé, afin de les essayer quand ils sont malades
. [Voltaire, Correspondance]Et comme un mal souvent devient contagieux
. [Rotrou, Véritable Saint Genest]Dans un sens restreint, les maladies contagieuses, les affections syphilitiques.
- 2Au sens actif, qui transmet la contagion. Air contagieux. Miasmes contagieux.
On est pieux ou l'on croit l'être ; mais on l'est selon l'air contagieux du monde que l'on respire sans cesse
. [Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 434]Vous souffrez auprès de vous des gens contagieux, démons domestiques, toujours attentifs à vous séduire et à vous inspirer le poison qu'ils portent dans l'âme
. [Bourdaloue, Carême, t. I, p. 206]Ici la terre ne porte pour fruits que du poison ; les hommes, contagieux, ne se parlent que pour se communiquer un venin mortel
. [Fénelon, Télémaque]Et du méchant l'abord contagieux N'altère point son innocence
. [Racine, Athalie]Certains livres de dévotion, écrits par des imaginations fortes et contagieuses
. [Condillac, Art de penser, part. I, ch. 5]
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